Menu
Libération
infographie

Le diesel, 30 ans de conquête des routes françaises

Article réservé aux abonnés
Depuis 1982, le nombre de voitures neuves roulant au gazole immatriculées chaque année a explosé, conséquence d'incitations fiscales et de choix technologiques.
publié le 5 mars 2013 à 19h37

C'est un graphique qui montre comment le diesel a triomphé de l'essence dans le parc automobile français. En 30 ans, le nombre de voitures neuves roulant au gazole immatriculées chaque année est passé de moins de 10% à plus de 73% en 2012. Cette croissance forte et continue explique la virulence des réactions après la révélation, par Libération, d'un rapport de la Cour des comptes dénonçant le privilège fiscal d'un carburant qui grève les caisses de l'Etat de 6,9 milliards d'euros -8 milliards en incluant les exonérations ou taux réduits pour certains secteurs. «Attaquer le diesel, c'est attaquer le made in France, car nous sommes les meilleurs en diesel», a proclamé dimanche le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

C'est aussi attaquer une politique industrielle constante, mêlant choix fiscaux et options technologiques des champions nationaux Renault et PSA. Sur la courbe, on voit la part de marché du diesel décoller dès le début des années 80, sous l'effet mécanique de la différence de prix entre le gazole et l'essence, différence encouragée par une fiscalité plus douce pour le premier carburant. Très vite, les constructeurs vont investir dans cette technique. La barre des 50% de véhicules diesel est franchie au début des années 2000, au moment de la banalisation de la technologie d'injection directe avec