Inopportun. Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, l'a dit lundi : il trouve malvenu, dans le contexte de crise du marché automobile, le débat suscité par la publication, vendredi dernier, d'un référé de la Cour des comptes critiquant la fiscalité dérogatoire dont bénéficie le diesel en France. «Il est faux de dire que le diesel est mauvais pour la santé», dénonce-t-il, car les moteurs récents répondent à des normes très strictes, contrairement aux «diesel d'il y a dix ans», pour lesquels «c'est une autre histoire». De Genève, où le 83e Salon de l'auto vient d'ouvrir ses portes, le directeur de PSA (Peugeot-Citroën), leader mondial du diesel, Frédéric Saint-Geours, est lui aussi monté en défense. «Depuis 2011, les normes font que tous les diesel ont un filtre à particules, ce qui fait que le sujet santé est derrière nous», claironne-t-il. En bref : circulez, il n'y a plus de motif de s'inquiéter, les nouveaux moteurs diesel sont propres et verts et méritent leur régime fiscal avantageux. «Une présentation caricaturale», estime Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas-Hulot, par des constructeurs attachés à défendre une exception française : la diésélisation du parc auto est passée de 4,8% en 1980 à 60% en 2012, et pèse pour 70% des nouvelles immatriculations.
Les nouveaux moteurs diesel sont-ils moins polluants ?
Oui, absolument. Depuis 1993, les normes européennes fixant des seuils d'émi