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Marc Lafosse urbi et turbine

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L’océanographe et champion de natation veut installer des hydroliennes dans la Garonne, en plein Bordeaux.
Marc Lafosse (Rodolphe Escher)
publié le 10 mars 2013 à 21h05
(mis à jour le 14 mars 2013 à 11h09)

Installé depuis peu dans un open space, sous les toits de l’ancienne caserne Niel dans le quartier «Ecosystème Darwin» - un cluster d’entreprises innovantes dédié à l’économie verte - Marc Lafosse ne voit pas la Garonne depuis son bureau. Il le regrette peut-être un peu. Mais il lui suffit de traverser la rue pour accéder au quai de Queyries et au fleuve, son terrain de jeu favori. Dans quelques mois, ce jeune nageur océanographe bordelais va voir se concrétiser le projet un peu fou qu’il mûrit depuis plus de trois ans : avec son entreprise joliment baptisée Energie de la Lune, il veut installer des hydroliennes dans la Garonne, en plein centre-ville de Bordeaux, pour produire de l’électricité.

Turbines. Cet automne, trois hydroliennes seront immergées au fond du fleuve, sous le pont de pierre. Elles seront reliées à un convertisseur électrique et fourniront de l'énergie aux équipements publics riverains. Deux fabricants français (Hydroquest et Hydrotube Energie) et un canadien (Instream Energy) se sont déjà engagés pour tester leurs turbines en conditions réelles. Energie de la Lune s'occupera du suivi des performances énergétiques et des études d'impact des hydroliennes sur le milieu.

«Si nous avons choisi d'installer ce site d'essai à Bordeaux, c'est parce qu'il y a une ressource, explique Marc Lafosse. L'estuaire de la Gironde est celui qui a le plus fort courant en Europe. Surtout au niveau du pont de Pierre, car les pile