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Analyse

La malbouffe se met à table

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L’enquête du ministère de la Consommation sur les circuits d’approvisionnement, rendue en partie publique hier, montre une filière agroalimentaire fragilisée, mais plus vigilante et transparente.
Préparation de corned-beef. (Photo Miguel Rojo. AFP)
publié le 12 mars 2013 à 22h36

Les noms sont tombés comme à Gravelotte : Gel Alpes, Covi, Toupnot, Davigel… Ces entreprises, déjà évoquées dans la foulée de l'affaire Spanghero, ont eu droit hier soir à un coup de projecteur pour tromperie sur la marchandise, lors d'une conférence de presse de Benoît Hamon, au Parlement européen de Strasbourg. «Mais, et je mets le conditionnel, ce seraient des victimes», a précisé à Libération le ministre délégué à la Consommation. Le cheval, trouvé à la place du bœuf dans leurs plats à la viande, s'y serait niché à leur insu. «A cette étape de l'enquête, on ne constate ni substitution d'étiquette ni achat de la matière à des prix anormalement bas.»

Seconde révélation du ministre, qui présentait les derniers résultats de l'enquête menée par ses services : quatre nouvelles filières ont été identifiées. Et on trouve chez deux d'entre elles le fameux trader néerlandais Jan Fasen, qui avait fourni à Spanghero ses pains surgelés de cheval roumain. L'une des «victimes», Davigel, une marque de Nestlé, aurait fait face, elle, à une contamination dans l'atelier allemand de son sous-traitant.

En a-t-on fini avec le scandale du cheval ? Benoît Hamon l'espère, alors qu'il attend les résultats de 138 tests ADN portant sur un échantillon représentatif de produits cuisinés, des lasagnes aux hachis. Neuf des dix premiers contrôles, effectués sitôt l'alerte émise, ont révélé la présence de cheval. Mais sur les quarante tests étalés sur les semaines suivan