La réforme des rythmes scolaires pourrait coûter «plusieurs centaines de millions d'euros» aux Caisses d'allocations familiales (CAF), qui financent une partie des activités extrascolaires des enfants, a estimé jeudi le président des CAF, Jean-Louis Deroussen.
Le retour à la semaine de quatre jours et demi «est une décision un peu unilatérale à ce jour du ministère de l'Education nationale qui demande aux collectivités locales (...) d'accueillir les enfants» en dehors des heures de classe, a déclaré sur Radio Classique le président (CFTC) du conseil d'administration de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), la branche famille de la Sécu.
«Et unilatéralement, on pense que les CAF, dans la mesure où elles financent les centres aérés du mercredi, vont intervenir (financièrement) et proposer de l'animation», a-t-il plaidé. «Le surcoût est un peu difficile à chiffrer» parce qu'on ne sait pas combien d'enfants seront concernés, mais ce sera «autour de plusieurs centaines de millions d'euros», a encore dit Jean-Louis Deroussen.
La réforme des rythmes scolaires, très controversée, bute notamment sur le financement de la prise en charge des enfants après l’école. Jean-Louis Deroussen s’est également montré opposé à l’idée, régulièrement évoquée, de soumettre les prestations familiales à l’impôt sur le revenu.
A la demande du gouvernement, la branche famille va devoir faire des économies pour revenir à l’équilibre en 2016. Selon l