Chypre est devenu samedi le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d’un plan d’aide après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne (pour ses banques). Dix milliards d’euros vont lui être accordés, loin des 240 milliards déversés en Grèce. Surtout, pour la première fois, les dépôts bancaires vont être mis à contribution.
Une mesure qui passe mal : le Parlement ne se réunira finalement qu’aujourd’hui et la fermeture des banques, destinée à éviter des retraits massifs, a été prolongée jusqu’à mercredi matin.
Comment Chypre en est-elle arrivée là ?
Grande comme la Corrèze, Chypre (0,2 % du PIB de la zone euro) a bâti sa prospérité sur la marine marchande et surtout les services financiers, qui, rapportés à la taille du pays, arrivent en deuxième place de l’UE après le Luxembourg. Comme en Irlande ou en Islande, la crise de Chypre est d’abord celle des banques. Déjà affaiblies par la crise financière de 2008, celles-ci ont pris de plein fouet l’effondrement de la Grèce, premier partenaire économique de l’île. Avec la restructuration de la dette grecque, les banques chypriotes ont perdu 4 milliards d’euros. Seuls des prêts d’urgence de la BCE ont maintenu en vie ces derniers mois les deux plus gros établissements du pays, Bank of Cyprus et Popular Bank (nationalisée en 2012).
Quel est le plan de sauvetage
décidé par la zone euro ?
Chypre avait besoin de 17 milliard