Le directeur général de Findus France, Matthieu Lambeaux, ne décolère pas contre les médias. «Le message déplorable qu'a véhiculé cet emballement médiatique, c'est que l'on est puni quand on est transparent», répète-t-il, estimant injuste que sa marque soit la plus éclaboussée par le scandale des lasagnes au cheval, alors que son entreprise a détecté la fraude précisément parce qu'elle testait ses produits.
Lorsque le «Horsegate» a éclaté fin janvier en Grande-Bretagne, explique-t-il, il a fait réaliser à tout hasard un test ADN de précaution, dans la foulée de ceux que Findus pratiquait déjà sur ses produits à base de poisson. Quand le résultat est tombé, il a demandé à son sous-traitant Comigel de faire un audit surprise chez son fournisseur de viande, Spanghero. Puis a alerté les autorités tout en faisant tester, par le labo Eurofins, les lots de viande concernés en Allemagne, et en incitant Comigel à pratiquer de même avec ses autres clients. «Findus a donc poussé la filière à faire acte de transparence», martèle-t-il, ajoutant que «ceux qui ne cherchent pas ne risquent pas de trouver». Il ironise sur ses concurrents qui n'ont détecté que tout récemment de la viande de cheval, «alors qu'un test se fait en quatre jours».
Depuis, la fraude s'est révélée de grande ampleur et le marché des plats cuisinés carnés s'effondre. Bruxelles a lancé un vaste plan eur