Adolescent, il dévorait Asimov et bricolait des moteurs de machines à laver pour créer des golems mécaniques. A 55 ans, il se demande toujours avec K. Dick si les androïdes rêvent de moutons électriques. Du 19 au 21 mars, Bruno Bonnell, organise à Lyon la 3e édition du salon Innorobo : un «défilé de robots» unique en Europe. Il y en aura de toutes sortes. Le petit humanoïde Nao d'Aldebaran Robotics qui raconte des histoires et joue au football ; le chien Genibo du coréen Dasa Robot qui sait rapporter la baballe ; le robot majordome Jazz (Gostaï) ; ou encore le robot aspirateur Roomba (iRobot)…
Entouré de son petit peuple cybernétique, Bruno Bonnell sera heureux comme un gosse. Des années qu'il prédit l'avènement de «l'intelligence apportée à la machine». Aujourd'hui, «nous y sommes : les robots sont le corps animé dans lequel va s'incarner la révolution numérique», s'enflamme cet éternel enthousiaste. Boule à zéro sur regard bleu acier et sourire Email diamant, carrure de rugbyman sanglée dans un costume de marque, volubile et charmeur, le gaillard n'a rien perdu de son bagout depuis l'époque où il dirigeait la multinationale du jeu vidéo Atari.
Schtroumpfs. Attablé dans un resto branché du nouveau Villeurbanne à deux pas des bureaux d'Awabot, l'une de ses start-up, Super Bonnell déroule son prêche en attaquant férocement son saucisson en croûte arrosé d'un verre de côtes-du-rhône : «Demain, les robots sero