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Libération

Naver le coréen qui navre Google

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publié le 17 mars 2013 à 19h06

La Corée du Sud fait partie de cette poignée de pays où le moteur de recherche Google n’a jamais réussi à s’imposer. Quant à son concurrent Yahoo, il a même fini par cesser ses activités à Séoul, où il n’atteignait pas 1% du marché. C’est le portail Naver qui domine le Web, suivi par Daum, un autre coréen. Les deux représentent plus de 70% des recherches sur Internet.

Dans ce pays de 50 millions d'habitants, qui compte parmi les plus connectés de la planète, ce n'est pas la première fois qu'un site national fait de la résistance face aux géants américains. Jusqu'à l'an dernier, le réseau social Cyworld, inventé avant Facebook, a tenu tête à la célèbre plateforme de Mark Zuckerberg. «Aux débuts d'Internet, le contenu disponible en coréen était relativement peu abondant et mal référencé, rappelle Nam Ji-woong, en charge de la communication de Naver. Nous avons su le mettre en valeur.» En 2002, c'est le lancement d'un service participatif de questions-réponses, trois ans avant celui de Yahoo, qui consacre la victoire de Naver sur Daum et les autres. Le portail rassemble moteur de recherche, fil d'actualités, messagerie, cartographie, mais aussi blogs, forums de discussion et un comparateur de prix particulièrement apprécié des internautes sud-coréens, friands d'e-shopping. A tout cela s'ajoutent des bannières publicitaires. La mise en page, très chargée, est à l'exact opposé du design blanc et épuré de Google.

Depuis sa création en 1999, Naver n'a jamais cessé d