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Libération

Airbus : la vente record qui tombe à pic pour l’Elysée

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Industrie. Hollande a profité de la signature du contrat de 234 A320 avec une compagnie low-cost indonésienne pour vanter le modèle d’EADS.
Les PDG de Lion Air et Airbus, Rusdi Kirana et Fabrice Brégier, après la signature du contrat de vente le 18 mars à l'Elysée. A l'arrière plan, François Hollande et le directeur stratégique et marketing d'EADS, Marwan Lahoud. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 18 mars 2013 à 22h06

En ces temps de crise et de rigueur, François Hollande a bien peu d’occasions de positiver. Le chef de l’Etat s’est donc offert une belle opération de com en organisant, hier matin sous les ors de l’Elysée, la signature du plus gros contrat aéronautique de l’histoire entre Airbus et son client Lion Air. La compagnie low-cost indonésienne a commandé 234 A320 d’un coup, pour un prix catalogue de 18,4 milliards d’euros.

Au plus bas dans les sondages, Hollande n'a pas manqué d'évoquer sa «légitime fierté» face au «contrat historique» remporté par l'avionneur européen. Et de tenter de remonter le moral des Français, en célébrant l'un des rares industriels qui cartonne et embauche (3 000 personnes en 2013) malgré la crise.

Quitte à enjoliver la réalité. «Airbus, grâce à ce contrat, va pouvoir créer 5 000 emplois pendant dix ans» en France, a claironné le Président. Seul problème : il va seulement «sécuriser 5 000 emplois» (et non les créer), comme l'avait indiqué une heure plus tôt un porte-parole de l'avionneur, lors du briefing organisé pour la presse à l'Elysée. Ce qu'il confirmait, un peu gêné, après le discours présidentiel.

Décorum. Bref, François Hollande a mis le paquet. C'est la première fois depuis très longtemps qu'une telle signature était organisée à l'Elysée pour une commande purement privée, dans laquelle l'exécutif n'a joué aucun rôle. Même Nicolas Sarkozy, qui adorait se faire mousser autour de