Le Parlement chypriote a reporté à mardi son vote sur le plan de sauvetage européen très impopulaire sur l'île, dont la clause sans précédent prévoyant de prélever une taxe sur tous les dépôts bancaires fait trembler les marchés financiers.
Le président Nicos Anastasiades a assuré dimanche que ce plan, malgré ses conditions draconiennes, était la solution «la moins douloureuse» pour le pays, tout en espérant que l'Eurogroupe amende ses décisions pour limiter l'impact sur les petits déposants.
En contrepartie d’un prêt de 10 milliards d’euros pour l’île au bord de la faillite, les bailleurs de fonds ont exigé l’instauration d’une taxe exceptionnelle de 6,75% sur tous les dépôts bancaires en-deçà de 100 000 euros et de 9,9% au-delà, ce qui devrait rapporter 5,8 milliards d’euros.
A lire aussi A Chypre, l'épargne boit la taxe
Des discussions sont en cours pour modifier la répartition de la taxe, afin de baisser la contribution des comptes avec moins de 100 000 euros, qui représentent 30 des 67 milliards d’euros déposés dans les banques chypriotes, quitte à pousser jusqu’à 15% les prélèvements sur les comptes dépassant 500 000 euros.
«Comment (Chypre) finance sa contribution, comment il la répartit