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La taxe à Chypre «injuste et dangereuse» pour Moscou

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L'ancien chef de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker estime pour sa part que le plan d'aide à Chypre pourrait comporter des «lacunes».
Dmitry Medvedev et Vladimir Poutine le 27 décembre 2012 à Moscou. (Photo Dmitry Astakhov. AFP)
publié le 18 mars 2013 à 13h58

La Russie a dénoncé lundi comme «injuste» et «dangereuse» l'idée d'une taxe sur les dépôts bancaires acceptée par Chypre en échange d'une aide internationale, dont le coût représente des milliards d'euros pour les fortunes russes placées sur l'île.

Le président russe Vladimir Poutine «a dit que cette décision, si elle est adoptée, sera injuste, non professionnelle et dangereuse», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Même son de cloche chez son Premier ministre, Dmitri Medvedev, qui a estimé que l'idée s'apparentait à «une confiscation de fonds étrangers». Dimitri Medvedev a prévenu que la situation pousserait la Russie à «corriger sa position» sur le dossier chypriote.

Le ministre russe des Finances Anton Silouanov a pour sa part regretté une décision prise sans concertation et menacé de revenir sur sa proposition d’assouplir les conditions du crédit de 2,5 milliards de dollars accordé à Nicosie en 2011. Le ministre chypriote des Finances Michalis Sarris est attendu mercredi à Moscou, une visite qui avait été dans un premier temps fixée à lundi.

L’agence Moody’s a évalué à 19 milliards de dollars les seuls avoirs de sociétés russes placés à Chypre, auxquels s’ajoutent 12 milliards de dollars d’avoirs de banques russes dans des