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Libération
Décryptage

La taxe bancaire chypriote en questions

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Inédit et très controversé, le dispositif fait craindre une panique bancaire sur l'île et en Europe.
Un homme retire de l'argent à un distributeur de la Banque de Chypre, le 16 mars. (Photo Yiannis Kourtoglou. AFP)
publié le 18 mars 2013 à 15h54

Mardi, Chypre deviendra peut-être le cinquième Etat de la zone euro à bénéficier d'un plan d'aide financière internationale, pour sauver son secteur financier en péril. Il faudra pour cela que le Parlement approuve un dispositif prévoyant une taxe sur tous les dépôts bancaires du pays, qu'ils soient détenus par des nationaux ou des étrangers.

Sitôt annoncée, ce week-end, la mesure a suscité un grand débat sur son principe, mais aussi sur ses possibles conséquences – ne risque-t-elle pas de provoquer une ruée vers les guichets dans d'autres pays européens en difficultés ?

D'ici là, les passes d'armes se poursuivront entre opposants et partisans du plan chypriote : les premiers jugeant injustifiable de ponctionner les dépôts indifféremment de leur niveau, de leur origine ou de la situation de leurs propriétaires; les seconds soulignant que le prélèvement évite à Chypre un plan de rigueur en bonne et due forme, qui aurait de toute façon mis les chypriotes – et, là, seulement eux – à contribution. Etat des lieux.

Est-ce une mesure inédite ? 

Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, Chypre est le cinquième pays de la zone euro à recevoir une aide financière internationale. Le dispositif