Menu
Libération
Analyse

Free : un succès sans réseau

Article réservé aux abonnés
Iliad, la maison mère de l’opérateur mobile, a dévoilé hier de meilleurs résultats que prévu. Mais l’entreprise est attendue au tournant, notamment sur le développement des infrastructures.
publié le 19 mars 2013 à 22h16

Free, saison 2. La première s'est close, hier, sur des résultats presque miraculeux pour le premier exercice à haut risque intégrant les activités dans le mobile. La perte d'exploitation dite «de démarrage» s'affiche à seulement 49 millions d'euros. Une micro-goutte rapportée aux 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires du groupe Iliad (+50%), maison mère de l'opérateur. Et qui n'a pas empêché le résultat de progresser.

L'année 2013 débute en revanche sous un ciel plus chargé. La preuve ? Le fondateur de Free, Xavier Niel, converti récemment aux happenings calqués sur ceux du défunt Steve Jobs, a fait faux bond hier : «Des décisions de justice m'ont interdit l'usage de quelques mots essentiels [pigeon», «escrocs», etc., ndlr], j'ai préféré me taire plutôt que de me censurer.» Allusion à ses récents déboires pour diffamation.

Free a-t-il mangé son pain blanc ? A (presque) tous points de vue, l’opérateur a fait mentir les analystes et termine sur un sans-faute : 5,2 millions d’abonnés gagnés en un an dans le mobile, quand les plus audacieux le voyaient culminer à 1, voire 2 millions, lorsqu’il a dévoilé ses offres canon (2 et 20 euros par mois). La fusée Iliad repose surtout sur un gros booster : sa box triple play, et notamment sa dernière version, la Freebox Révolution. La marge dégagée sur le fixe, déjà élevée, a encore grimpé en 2012, à 41,7% (+2,4 points). Et le mobile a contribué à faire bondir les revenus du fixe de 10%, alors qu’Iliad