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Libération

Le CAC 40 toujours dans la démesure

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En 2011, le salaire des patrons de l’indice parisien a grimpé de 4%.
publié le 21 mars 2013 à 22h36

Un bonus exceptionnel qui a permis à Maurice Lévy de toucher 19,6 millions d’euros, trois autres patrons qui émargent à plus de 10 millions annuels (Carlos Ghosn, de Renault, Bernard Charlès, de Dassault systèmes, et Bernard Arnault, de LVMH) : les rémunérations des PDG du CAC 40 défraient régulièrement la chronique. Et il y a de quoi. Selon le cabinet Proxinvest, leurs revenus ont bondi en moyenne de 34% ces cinq dernières années. Même si, avec 4,2 millions d’euros de moyenne, les patrons du CAC ne pointent qu’au sixième rang en Europe, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse et l’Italie.

Cette explosion des salaires des grands patrons touche la plupart des pays développés. Et la crise ne freine pas leur appétit. En 2011 (derniers chiffres disponibles), la rémunération des PDG du CAC 40 a ainsi progressé de 4%, alors que la valorisation boursière des entreprises qu’ils dirigent baissait de 17% et leurs bénéfices chutaient de 10%.

Les revenus exorbitants concernent surtout les très grands patrons. Selon une étude du cabinet ATH, la rémunération moyenne des 400 dirigeants de sociétés cotées plus modestes (hors CAC 40 et hors banques-assurances) a baissé de 4% en moyenne en 2011 pour s’établir à 490 000 euros. Soit huit fois moins que leurs homologues du CAC, alors qu’ils n’ont pas forcément moins de poids sur les épaules.

Les inégalités sont encore plus criantes avec les patrons de PME. Selon une récente étude de l’Insee, ils ont gagné 65 200 euros en moyenne