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Libération

La taxe sur les dépôts de retour à Chypre

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Zone euro. Sous la pression européenne, un nouveau plan était présenté vendredi au Parlement de l’île.
publié le 22 mars 2013 à 22h26

Le «plan B» de Chypre est mort-né. A peine mis sur la table, le nouveau plan de sauvetage a été tué dans l’œuf, vendredi, par un violent tir de barrage mené par l’Allemagne. Sous la pression des bailleurs de fonds, l’île en faillite se prépare à réviser sa copie. Et à accepter ce qu’elle avait rejeté mardi : une taxe sans précédent sur les dépôts bancaires. Une réunion de l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, doit se réunir dimanche à Bruxelles pour examiner le plan. Ce qui ouvre la voie à une résolution de la crise dans les prochains jours.

Message dramatique. Pour l'Europe et le Fonds monétaire international (FMI), le prélèvement sur les comptes bancaires (chiffré à 5,8 milliards d'euros) est nécessaire au renflouement des banques chypriotes. C'était la condition sine qua non au versement d'une aide de 10 milliards d'euros. Mais comme l'Eurogroupe l'avait réclamé jeudi, seuls les gros déposants (plus de 100 000 euros) devraient être taxés (d'environ 15%, selon la télévision publique). Le plan rejeté mardi par le Parlement chypriote prévoyait, lui, une taxe de 6,75% sur les dépôts inférieurs à 100 000 euros, et de 9,9% au-delà.

Pour préparer ses compatriotes, le Président, Nicos Anastasiades, a posté sur Twitter un message dramatique : «Le Parlement va bientôt être invité à adopter des décisions difficiles. Certains aspects seront douloureux, mais il faut sauver le pays.»

Chypre voulait remplacer