Chypre, lâchée par la Russie, n’a d’autre choix que de convaincre les Européens des vertus d’un «plan B», que son parlement doit encore adopter vendredi, si elle veut éviter avant lundi la faillite de ses banques avec des conséquences négatives pour la zone euro.
La séance exceptionnelle du Parlement chypriote, convoquée à 10 heures (9 heures en France), a été retardée en raison du réexamen des projets de loi visant à lever des milliards d’euros par la commission parlementaire des finances.
Le porte-parole du gouvernement, Christos Stylianides, a assuré en fin de matinée que Chypre était engagée dans d'«âpres négocitations» avec la troïka des bailleurs de fonds (UE-FMI-BCE) pour éviter une faillite du secteur bancaire et de l'économie de l'île. «Dans les prochaines heures nous allons devoir prendre des décisions importantes», a-t-il ajouté.
L'option russe envisagée par Chypre pour obtenir une partie de l'aide nécessaire au sauvetage de l'économie du pays s'est refermée. Les autorités russes ont affirmé sans détours ne pas être intéressées par les propositions de Nicosie après deux jours de discussions à Moscou avec le ministre chypriote des Finances Michalis Sarris. «Leur proposition était la suivante : créer une société publique regroupant les actifs des gisements gaziers et proposer aux investisseurs russes d'y participer», a expliqué le ministre russe des Finances Anton Silouanov. «Nos investisseurs ont examiné ces propositions et n'ont pas été