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enquête

Comment Samsung est devenu smart

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De l’anonymat des semi-conducteurs au succès planétaire des Galaxy, les dessous de l’ascension fulgurante du coréen.
Présentation presse de Samsung à Berlin, le 30 août 2012. (REUTERS)
publié le 24 mars 2013 à 19h06

Spectacle sur Broadway et affiches géantes sur Times Square : pour la sortie du Galaxy S4, le nouveau modèle de sa gamme de smartphones, Samsung a investi en fanfare les terres d’Apple, au cœur de New York. Le message est clair : le coréen met le cap sur le grand marché américain, l’un des rares où l’iPhone est encore devant le Galaxy.

Quelques heures plus tard, au siège de Séoul, les dirigeants dévoilaient les derniers résultats de l'entreprise. Avec un chiffre d'affaires record de 146 milliards d'euros et des bénéfices d'exploitation qui ont doublé en un an, il y avait de quoi sabrer le champagne. Pourtant, l'ambiance est sobre. Pas question de considérer la partie gagnée. Ici, Apple, c'est un peu Voldemort : celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Le service de communication ne s'attarde jamais sur celui qu'il nomme «son célèbre concurrent». Autre signe de prudence : les précautions déployées pour conserver le secret industriel, bien gardé au sein de la forteresse de Suwon, à 45 km au sud de Séoul, où 30 000 employés préparent les technologies du futur. C'est ici qu'ont été pensés les smartphones et tablettes Galaxy qui ont amené Samsung, «trois étoiles» en coréen, au firmament de l'électronique.

«Copieur». Après avoir ravi à la firme de Cupertino la place de numéro 1 des smartphones en 2011, le géant coréen n'a cessé de croquer un peu plus dans la pomme, s'attribuant désormais 30% des parts du marché, contre 19% pour l'Amé