La montée du chômage génère au moins des embauches… à Pôle Emploi. En déplacement hier dans une agence de Pantin (Seine-Saint-Denis), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé un renfort de 2 000 CDI au sein de l’opérateur public.
Après une première vague de 2 000 recrutements en juillet 2012 consécutifs aux 1 800 suppressions de postes de 2011, le gouvernement consent donc un geste supplémentaire. Des créations qui s'ajoutent également aux 2 000 redéploiements internes, d'ici à fin 2014, «vers l'accompagnement et le suivi des demandeurs d'emploi». Le nombre d'agents au contact des chômeurs passe ainsi de 29 000 à 35 000, sur un effectif total de près de 53 000. «Ces emplois seront financés par un effort très important que fera l'Etat sur son propre budget», effort partagé avec Pôle Emploi, a précisé le Premier ministre.
Un baume pour l'agence qui souffre d'une «image caricaturale», a déploré, dans une tribune publiée dans le Monde du 24 mars, son directeur général, Jean Bassères. «Comme un exutoire, un bouc émissaire face à une crise qui dure, les attaques se multiplient, présentant notre service public comme une machine déshumanisée, radiant automatiquement, falsifiant ses statistiques, incapable d'aider les demandeurs d'emploi et les entreprises», y écrivait celui qui, arrivé fin 2011, a engagé une réforme de l'accompagnement des chômeurs afin qu'il soit plus personnalisé.
A la veille de la publication des chiffres du chôm