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Chypre parvient à un accord pour éviter la faillite

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Chypre, le naufragedossier
Une banque fermée et l'autre fortement amaigrie : Nicosie a dû consentir à de gros sacrifices pour obtenir l'accord de la troïka au versement du plan d'aide.
Manifestation contre la troïka des bailleurs de fonds (UE, BCE, FMI) devant les locaux de l'Union européenne, le 24 mars à Nicosie. (Photo Yannis Behrakis. Reuters)
par AFP
publié le 25 mars 2013 à 7h43
(mis à jour le 25 mars 2013 à 10h43)

Chypre a trouvé dans la nuit de dimanche à lundi un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux pour éviter la faillite et la sortie de la zone euro, au prix de lourdes pertes pour les créanciers de la première banque du pays et la fermeture pure et simple de la deuxième.

Une semaine après une première tentative ratée, qui prévoyait l'instauration d'une taxe sur tous les dépôts bancaires, l'Eurogroupe et le FMI ont rectifié le tir en revenant aux règles européennes et en excluant toute taxe sur les dépôts de moins de 100 000 euros. L'accord «met fin aux incertitudes concernant Chypre et la zone euro», a assuré lors d'une conférence de presse le chef de file des ministres des Finances des 17, Jeroen Dijsselbloem. Le pays était sous la menace directe d'une coupure des liquidités dès lundi par la Banque centrale européenne (BCE).

«Finalement, Chypre sort d'une période d'incertitude et d'insécurité pour l'économie. Un défaut de paiement a été évité, ce qui aurait signifié une sortie de la zone euro, avec des conséquences dévastatrices», a réagi le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides à la radio d'Etat. «La chose importante est que nous ayons trouvé un accord qui nous permet de relancer l'économie et de tout remettre à plat pour un nouveau départ», a-t-il ajouté. Mais «sans aucun doute il y aura des aspects douloureux qui feront peser le fardeau sur chacun d'entre nous».

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