Menu
Libération
Reportage

Ces moteurs de recherche alternatifs

Article réservé aux abonnés
Plans locaux, fondations, associations… Le retour au travail ne passe pas toujours par Pôle Emploi.
par Sophie Boutboul
publié le 26 mars 2013 à 22h06

En haut des escaliers en bois d’une ancienne imprimerie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ils sont une poignée à attendre devant les bureaux de leur «conseiller référent». Tous chômeurs de longue durée, ils sont là pour leur rendez-vous mensuel au Plie : le Plan local pour l’insertion et l’emploi. Une structure créée en 2004, travaillant en partenariat avec Pôle Emploi, et chargée de réinsérer ces chômeurs sortis du marché du travail depuis plus d’un an. Une population qui représente plus d’un tiers de l’ensemble des inscrits à Pôle Emploi. Et qui se tourne désormais de plus en plus vers des organismes alternatifs à l’opérateur historique.

«Une vraie galère»

La devise du directeur du Plie de Saint-Ouen, Rachid Benyachou : «Faire mieux pour ceux qui ont le moins.» Comme pour Fatoumata (ou Fatou, comme l'appelle sa conseillère au Plie), grande brune souriante d'origine malienne piercée au-dessus de la bouche, qui a commencé à fréquenter la structure il y a six ans. Après deux années de chômage et trois de travail dans une déchetterie, elle est de nouveau sans emploi depuis un an et demi. A 34 ans, cette ancienne auxiliaire de vie parle d'«une vraie galère» : trois heures de ménage par-ci, un peu d'intérim par-là. En 2012, le Plie lui trouve une formation pour s'occuper des enfants dans une cantine. Enceinte de son deuxième enfant, elle n'ira pas au bout. Mais garde le projet en tête pour la fin de sa maternité. «Au Plie, on sent l'énerg