Nouveau dossier brûlant pour Arnaud Montebourg. Après l’avoir examinée hier, le tribunal de commerce de Lyon se prononce aujourd’hui sur la mise en redressement du groupe chimique Kem One. Né il y a seulement huit mois du rachat de l’activité PVC d’Arkema par le financier américain Gary Klesch, Kem One est au bord du gouffre. Et a demandé au tribunal le placement en redressement judiciaire de cinq de ses usines (principalement autour de Lyon et de Fos-sur-Mer), qui emploient 1 300 des 1 800 salariés du groupe en France.
L'enjeu industriel et social est considérable : vu l'imbrication de la filière chimique française, la disparition de Kem One pourrait, selon les syndicats, provoquer «un effet domino» chez ses fournisseurs, et menacer au moins 17 000 emplois. Après les assemblées générales d'hier dans les usines de Saint-Fons (Rhône) et Lavéra (Bouches-du-Rhône), les syndicats n'ont pas appelé à la grève, pour ne pas déstabiliser encore plus l'entreprise. Mais ils promettent de «tout faire» pour que les «responsables»assument leurs «responsabilité», a lancé le délégué central CGT, Didier Chaix. Et au premier chef Arkema, accusé d'avoir «sous-traité son plan social» en cédant une «activité non viable» à un «voyou de la finance».
Parfum douteux. Le feuilleton Kem One dégage en tout cas un parfum douteux. Tout a commencé fin 2011, lorsqu'Arkema (l'ex-branche chimie de Total) se déb