Christos Panayides est l'un des secrétaires généraux de l'Union chypriote des employés de banques (Etyk, l'unique syndicat du secteur à Chypre, qui représente environ 11 000 employés sur le territoire). Inquiets de perdre leur emploi et furieux d'être mis sous la tutelle d'un administrateur chargé de mener la restructuration de la Bank of Cyprus, ils ont manifesté mardi devant la Banque centrale chypriote à Nicosie.
Après douze jours de fermeture, les banques sont censées rouvrir demain jeudi. Craignez-vous une ruée massive aux guichets ?
Tout est possible, la situation que nous vivons est totalement inédite. C’est pour cela que nous avons demandé qu’un service de sécurité physique soit mis en place dans les banques, avec des vigiles. Surtout, il est très important que les gens sachent précisément d’ici demain quelle sera leur situation, quelles opérations ils pourront faire ou non. Les règles doivent être expliquées. Il appartient à la Banque centrale de communiquer là-dessus, elle devrait le faire dans la journée. Tout cela est en discussion aujourd’hui, c’est une questions d’heures. Actuellement les équipes informatiques des banques s’activent pour mettre en place les nouvelles mesures. La journée de demain sera évidemment très compliquée pour les employés de banque. A vrai dire c'est un cauchemar. Mais nous sommes un peuple solidaire et les employés sont prêts à faire des efforts.
En quoi vont consister les mesures de contrôle mises en place pour empêcher les fonds d’être massivement transférés à l’étranger ?
C’est encore en discussion, mais il y aura vraisemblablement des plafonds spécifiés