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Medef : au revoir, au revoir présidente…

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Patronat. Laurence Parisot échoue d’une voix dans sa tentative pour obtenir un troisième mandat.
Laurence Parisot (ici le 28 mars au siège du Medef) a déclaré que les patrons avaient désormais leur "gendarme". (Photo Bertrand Guay. AFP)
publié le 28 mars 2013 à 21h26

L’aventure est terminée pour Laurence Parisot. La présidente du Medef ne pourra pas se présenter pour un troisième mandat. Réuni hier matin au siège du Medef à Paris, le conseil exécutif a voté contre le changement de statuts qu’elle demandait. Ou, plus précisément, contre la saisine de l’assemblée générale de l’organisation qui aurait pu adopter leur modification. Mais cela a été très serré. 22 voix se sont exprimées en faveur de la réforme, 22 en défaveur, et il y a eu une abstention. Il fallait 23 voix, la majorité, pour que la mesure soit adoptée.

Jeu de rôle. Jusqu'au bout, pourtant, la présidente du Medef a tenté de faire passer ses vues. Après le vote, elle a demandé au conseil de revoter, arguant de l'égalité des scores, et a évoqué l'idée de saisir quand même l'assemblée générale. Mais même ses partisans ne l'ont pas soutenu. Peu avant le scrutin, Didier Ridoret, le président de la fédération du Bâtiment (opposant à Laurence Parisot), avait clairement indiqué la règle du jeu : il fallait au moins 23 voix pour poursuivre le processus. Sinon, les règles actuelles (qui limitent à deux le nombre de mandats pour le président du Medef) restaient en vigueur. Laurence Parisot a dû se plier à cette réalité.

La suite tient du jeu du rôle. Peu après le vote, les opposants quittent le Medef en quatrième vitesse et sans s'exprimer. Seul Charles Beigbeder (Poweo) révèle le résultat du vote, tout de suite confirmé par le secrétaire général du Me