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portrait

Mickaël Wamen. C’est pneu de le dire

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Sollicitant un nouveau mandat, le délégué CGT de Goodyear Amiens propose une Scop et impose sa fougue médiatique.
publié le 28 mars 2013 à 19h06

Et le meneur «des barjots du syndicat communiste», dixit le volcanique PDG américain de Titan, arriva enfin, avec une heure et demie de retard dû à un long conclave cégétiste dans l'arrière-salle du grill de l'Oncle Sam, dont par temps plombé l'enseigne lumineuse éclaire la zone industrielle d'Amiens-Nord.

Il a avalé un sandwich au lieu du déjeuner prévu. L'estomac dans les talons, on était à deux doigts de s'agacer. Alors, Mickaël Wamen raconte son histoire sur les chapeaux de roue : faits, dates, chiffres, citations, noms, il déroule en laissant son portable sonner en permanence. Loin du «barjot» se dévoile un animal médiatique hyperstructuré qu'il faut freiner pour essayer de comprendre comment depuis 1995, et son élection au poste de secrétaire général de la CGT des Goodyear d'Amiens, Wamen semble avoir choisi d'offrir sa vie au syndicalisme comme d'autres rentrent dans les ordres.

Pour les détails personnels circulez, l'homme est séparé mais à nouveau en couple. Il a un fils de 16 ans et n'a, semble-t-il, pas entendu la question sur ses loisirs, point final. Ah si, ses livres de chevet ont longtemps été le code du travail Dalloz et le Lamy Social, dont il parle avec une pointe de gourmandise. Imaginons donc Wamen, le soir tard, au lit en train de dévorer la jurisprudence en matière de plan social et la jonction est faite entre l'homme privé et l'homme public, le second ayant depuis longtemps dévoré le premier. «Je commence à huit heures et ensuite il

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