«Je trouve que c’est un discours bien compliqué pour un chef de l’Etat qui défend un "choc de simplification". Il n’y a rien de bien nouveau, pas d’annonces réelles. Le problème, ce n’est pas de savoir s’il faut ou pas prolonger l’austérité, c’est comment on en sort. Or, avec le pacte budgétaire européen, on est toujours dans la politique d’austérité, y compris au niveau de la France. Le problème, c’est qu’on ne sortira de la spirale actuelle du chômage qu’avec de la croissance. Et on ne voit pas comment une reprise de la croissance pourrait venir avec la politique actuelle d’austérité. Le président de la République a confirmé la réduction importante des dépenses publiques, avec la MAP (modernisation de l’action publique), qui est en fait la poursuite de la RGPP initiée par l’ancien chef de l’Etat. Cela nous inquiète beaucoup, notamment sur son aspect, qui permet une décentralisation à la carte et qui peut conduire à une république balkanisée. Sur le chômage, faciliter le retour à l’emploi, ça porte un nom : les allocations dégressives, et ça n’a pas marché. Sur les retraites, nous n’acceptons pas l’hypothèse d’un allongement de la durée de cotisation, qui est une manière de reculer encore l’âge du départ à la retraite. Une autre chose m’a choqué : sur l’accord interprofessionnel du 11 janvier
[signé par le patronat d’une part et la CFDT, la CFTC et la CGC d’autre part, ndlr]
, le Président a dit que toute correction du texte par le Parlement devra être approuvée par