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Parisot joue et perd

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Laurence Parisot, le 4 octobre 2012 à Paris. Si elle a renouvelé l'image du Medef, elle n'a jamais dévié d'un discours strictement libéral. (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 28 mars 2013 à 16h31
(mis à jour le 28 mars 2013 à 16h34)

Exit, donc, Laurence Parisot. La présidente du Medef ne pourra pas défendre sa candidature à un nouveau mandat, après que le conseil exécutif de l'organisation patronale s'est prononcé contre une modification des statuts en ce sens. Au juste, Parisot n'était même pas officiellement candidate : officiellement, la réforme qu'elle demandait ne visait qu'à faire progresser la démocratie interne du Medef. Ni ses observateurs, ni les candidats déclarés, cependant, ne doutaient qu'elle en profiterait pour solliciter un troisième exercice.

Au total, Laurence Parisot aura passé huit ans aux commandes du principal mouvement patronal français. Lorsqu’elle en prend la tête, en juillet 2005, elle incarne un renouveau par rapport à son prédecesseur, le baron Ernest-Antoine Seillière. Première femme à la tête du Medef, elle est aussi, à 45 ans, le plus jeune titulaire du poste. Autre performance : elle l’emporte en ayant contre elle la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) – mais avec, notamment, le soutien des banques, des assurances, et de Seillière lui-même, qui l’a intégrée deux ans plus tôt au conseil exécutif du Medef.

 Dame de fer

Jusqu’alors, Parisot, issue d’une famille d’entrepreneurs aisés, avait fait carrière dans le secteur des études d’opinion : d’abord chez Louis Harris, dont elle devient directrice générale en 1986, pui