Menu
Libération

Dérapage dans la course contre le déficit

Article réservé aux abonnés
Bercy . Au lieu des 4,5% promis à Bruxelles, les comptes publics ont terminé 2012 à 4,8% du PIB.
publié le 29 mars 2013 à 21h46

Et une mauvaise nouvelle économique de plus… Quelques semaines à peine après avoir reconnu qu’il ne respectera pas son objectif de réduction du déficit public à 3% du PIB d’ici la fin de l’année, le gouvernement s’est vu signifier vendredi par l’Insee que le pays a également dérapé l’année dernière : au lieu des 4,5% promis à Bruxelles, les comptes de la nation ont terminé 2012 à 4,8%. Bref, ça craque de tous les côtés. Les raisons de cet écart : les dépenses publiques ont enregistré une hausse de 2,9%, soit plus que celle du produit intérieur brut en valeur (1,6%), et surtout supérieure à l’augmentation de 2011 (+ 2,1%). Au final, la dette publique du pays s’élève à 1 833 milliards d’euros, représentant 90,2% du PIB, contre 85,8% un an plus tôt.

Imputation. Dans l'entourage du nouveau ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, on s'emploie à relativiser : «Depuis quelques temps déjà, on avait prévenu que nous serions "proches" de 4,5%, c'est donc une demi-surprise.» Et d'avancer des raisons très conjoncturelles à cette glissade : la dégradation économique, avec une croissance nulle en 2012, et un déficit public qui avait déjà dérapé en 2011 à 5,3% (au lieu des 5,2% attendus). Mais aussi des événements particuliers, comme la recapitalisation de la banque Dexia pour 2,6 milliards d'euros, ou encore l'imputation d'une partie de la contribution 2013 de la France à l'Europe sur l'année 2012, pour 830 millions. «En neutralisan