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Le FSM, une boîte à outils sans mode d’emploi

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publié le 29 mars 2013 à 21h46

C'est un intitulé très teasing : «Du Forum social mondial à Occupy, un altermondialisme 3.0 ?» Plus qu'ailleurs, la salle refuse du monde. Le temps de la débusquer, on a raté le début. On y disserte sur le renouvellement du format alter, de l'ovni FSM. «Il a généré autant de frustrations que d'espoirs», dit Nicolas Haeringer, sociologue et copilote de la revue Mouvements. Truffé de contradictions, de paradoxes et, pourtant, le FSM «doit rester dans sa logique de promesses, de formulations de revendications. Aux Etats, aux ONG, aux réseaux de formuler des alternatives». Essoufflement ? Un Autrichien parle de «cycles» ; une Américaine d'Occupy Oakland évoque «l'indispensable connexion entre les gens» ; un Indien membre du conseil international, l'organe de pilotage (ou facilitateur) du Forum social mondial, mentionne le besoin «de renouvellement», d'ouvrir encore plus «d'open space».

Il y a aussi les anciens et les néos. Parmi les premiers, le Chilien Gustavo Marin : «Le FSM est un chaos, le bien commun d'une société civile qui se cherche face au capitalisme, qui doute, mais a une capacité de survie folle.» Ou la Française Sophie Zafari : «Le FSM est unique, même s'il reste trop dans le verbe, mais le Forum social européen est quasi mort, il n'a pas été à la hauteur de la crise face à la troïka [Commission européenne, BCE et FMI, ndlr].»

Un monde se meurt, un autre tarde à naître. Un Taïwanais rêve