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Récit

Représentativité syndicale : le club des cinq remet le couvert

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Pour la première fois, le poids des organisations est déterminé par leur audience électorale. Le résultat conforte le quintet historique.
Distribution de tracts, à La Défense (Hauts­-de-­Seine) le 13 mars, sur l’accord national du 11 janvier. (Photo Laurent Hazgui)
publié le 29 mars 2013 à 22h26

Pas de bouleversement ni de mauvaise surprise, vendredi matin, au siège de la Direction générale du travail à Paris. Un air placide flottait sur les visages des syndicalistes qui sortaient de la réunion. Malgré un changement historique des règles de représentativité, le conclave du Haut Conseil du dialogue social (HCDS) venait d’entériner le statu quo : les cinq confédérations actuelles - CGT, CFDT, FO, CGC et CFTC - continueront de siéger autour de la table des négociations nationales. Jusqu’à la prochaine photographie électorale dans quatre ans.

Les cinq ont toutes dépassé la barre fatidique des 8% de voix au niveau national, résultat du cumul des différentes élections dans les entreprises du secteur privé. Une réforme due à la loi d’août 2008, qui base la représentativité des syndicats sur leur audience électorale, et non plus sur un simple décret.

Outsiders. La moulinette des services de la direction du travail, lancée seulement jeudi après-midi pour parer aux fuites, a donné, dans l'ordre : la CGT, qui reste le premier syndicat français, avec 26,77% des voix, talonnée par la CFDT (26%), suivie par FO (15,94%), la CGC (9,43%) et la CFTC (9,30%). Ce calcul de l'audience syndicale a été réalisé à partir des scores au premier tour des élections professionnelles organisées dans les sociétés de plus de 11 salariés depuis quatre ans, du résultat du premier scrutin instauré dans les très petites entreprises (TPE) en décembre 2012 et de celui