Les syndicats seront désormais pesés selon leur audience réelle. Cinq ans après l'adoption de la réforme des critères de représentativité, le ministère du Travail a publié, aujourd'hui, le poids en suffrage des organisations de salariés. Celui-ci conditionnera à l'avenir leur participation aux négociations sociales.
A l'issue de ce calcul, les cinq grandes centrales -CGT, CFDT, CGC, CFTC, FO- restent représentatives au niveau national, au moins jusqu'en 2017. La CGT est le premier syndicat de France, mais les syndicats «réformistes», récents signataires de l'accord sur la sécurisation de l'emploi, représentent une majorité des suffrages. Le point.
En quoi consistent ces nouvelles règles ?
La loi du 20 août 2008 a modifié les critères de représentativité syndicale au niveau de l'entreprise, des branches et à l'échelon national. Jusqu'alors, ces critères étaient déterminés par une loi de 1950, qui citait les effectifs des syndicats, leur indépendance, les cotisations, leur «expérience et ancienneté» et même leur «attitude patriotique durant l'occupation».
Etaient alors considérés comme représentatifs au niveau national la CGT, FO, la CFTC et la CGC, auxquels s’est ajoutée en 1966 la CFDT, issue d’une scission de la CFTC. Depuis, la liste n’a pas évolué. Les mêmes syndicats bénéficiaient par ailleurs d’une «présomption irréfragable» de re