Voilà un pur produit de la mondialisation. Carminda Mac Lorin est, dit-elle, «complètement métissée». Mère italo-salvadorienne, père guadeloupéen, elle est née au Pérou et a vécu au Costa Rica avant d'arriver au Québec en 2000. Thésarde en sciences sociales sur les mouvements sociaux, elle adore les travaux pratiques. Pour cette leader des «Occupy», des Indignés canadiens, et actrice du printemps érable, l'engagement est consubstantiel à sa vie. «J'ai eu la chance d'être bien éduquée, j'ai envie d'aider les autres…»
A 30 ans, elle fait partie des alters de l'altermondialisme. Libertaire, elle voit les résistances autrement. «Moins organisationnelles, moins pyramidales.» Plus éphémères, plus mouvantes : les «Y en a marre», «Indignados» ou autre #globalNOISE. Comme ce nouveau collectif, Via 22, qu'elle a co-initié, «processus mensuel d'actions de convergence local-global», où, tous les 22 du mois, une initiative différente est lancée. Des mobilisations dans quinze pays ont déjà eu lieu. Symbole de ces néo-émergences citoyennes sur lequel le FSM aimerait capitaliser, Carminda Mac Lorin n'est passée qu'en coup de vent dans les ateliers. Avec d'autres activistes de nouveaux mouvements sociaux, elle s'est occupée du «global square», une place aux doléances, aux idées, une agora publique.
«Je crois en la créativité artistique, sociale, politique ou environnementale», sourit-elle. Le FSM ? «Il donne de l'espoir dans un monde verrouillé,