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reportage

Un pionnier vert en terrain minier: Loos in transition

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Dans ce village du Pas-de-Calais, les gueules noires tiennent leur revanche énergétique. À force de volonté politique, leur territoire est devenu un modèle de mise en œuvre du développement durable.
(Adam Prominski)
publié le 1er avril 2013 à 19h06
(mis à jour le 5 avril 2013 à 13h06)

Un parc de panneaux photovoltaïques voisine avec les deux plus grands terrils d’Europe. L’image est belle, les photos aussi. Pour un peu, on dirait un cliché fumeux d’agence de communication. Il n’en est rien. Aux côtés - entre autres - de l’écoquartier résidentiel londonien de BedZED et de Fribourg, ville allemande pionnière en écologie urbaine depuis une vingtaine d’années, le village de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, fait office de vitrine pour le développement durable appliqué.

Au point que la commune de 7 000 habitants (pour 3 500 logements), qui jouxte Lens, reçoit chaque année des centaines de visiteurs (scientifiques, politiques, syndicalistes, militants, architectes, journalistes, écotouristes…) aimantés par la singularité de cette cité minière plombée par l’arrêt de l’extraction du charbon en 1986 qui s’est muée en pionnier des énergies douces. Et, partant, en exemple d’une transition énergétique concrète en matière d’urbanisme et d’habitat.

Horloge astronomique. A Loos, la réalité a dépassé l'affliction. Mais, Grand Dieu, par quel miracle ? Laissons le divin en dehors de l'affaire, et promenons-nous le nez au vent, sur un mode impressionniste, dans cette vaste (1 270 hectares) commune qui respire la campagne avec ses innombrables quartiers de maisonnettes en briques séparés par une verdure omniprésente.

Premier constat : mis à part quelques petits bâtiments collectifs récents à l’architecture singulière, rien ne laisse s