«DGCCRF démantelée, consommateurs abandonnés.» Sous cette banderole, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sont appelés à manifester ce samedi à Paris. Car les anges gardiens de la consommation, traqueurs de litiges et tromperies en tout genre, se font du mouron. L'affaire Spanghero les a placés sous les feux de l'actualité. Une raison supplémentaire pour sortir du bois. Dans leur collimateur, la Révision générale des politiques publiques, dite RGPP. Initiée en 2008 sous Sarkozy, elle se traduit par «une hémorragie des effectifs et une déstructuration des services», d'après Emmanuel Paillusson, secrétaire général de Solidaires et à la tête d'une coordination œcuménique (CGT, FO, CFDT) des organisations syndicales de Bercy. Cinq ans plus tard, «l'heure du bilan est venue», ajoute-t-il.
«Stands métiers». Et donc, après un premier round de manifestation, le 21 mars, les agents de la DGCCRF, montés des quatre coins de France, remettent le couvert. Ils serviront des sandwichs. Mais pas seulement. «On aura des stands métiers avec des démos sur le contrôle des jouets ou des denrées», explique Brigitte Bidault, de la CGT. Un zoom sur les missions. Ou plutôt «ce qu'il en reste», compte tenu de la désorganisation en cours.
Le premier souci vient des effectifs. Selon l'intersyndicale, le nombre d'agents, qui était de 3 562 en 2008, s'établ