Le péril de la grippe est de retour. Un nouveau type mortel du virus, pour lequel il n’existe pas de vaccin, a tué six personnes en Chine depuis début mars, à Shanghai (23 millions d’habitants) et dans trois provinces adjacentes, le Zhejiang, le Jiangsu et l’Anhui. La Chine a confirmé vendredi quatorze cas de personnes infectées. Ils sont tous localisés aux environs de Shanghai. Poulets, canards et pigeons sont soupçonnés d’être les porteurs de ce virus, baptisé H7N9. Une autre souche du virus de la grippe aviaire, le H5N1, a tué 360 personnes depuis 2003.
Marché. Le plus inquiétant cette fois-ci, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est que personne ne sait comment cette nouvelle souche est apparue, ni comment elle est passée de l'animal à l'homme. Le H7N9 n'est pas mortel pour les poulets, ce qui rend très compliquée sa détection, souligne aussi le virologue britannique John Oxford. Il y a toutefois deux bonnes nouvelles, assure l'OMS : aucune contamination entre humains n'a jusqu'ici été constatée, et seule la Chine continentale est pour l'instant touchée. Une femme qui présente des symptômes de contamination a toutefois été placée vendredi en quarantaine à Hongkong. Mais, selon la presse locale, elle «revient d'un voyage à Shanghai, où elle a été en contact étroit avec des volailles».
Les autorités sanitaires de la métropole chinoise ont fait fermer, vendredi, tous les marchés de produits agricoles de la ville, apr