L'hypothèse d'un troisième mandat de Laurence Parisot écartée, une véritable élection va pouvoir se tenir au Medef cet été. Les jeux semblent ouverts. Avec l'annonce, vendredi, de Frédéric Saint-Geours, patron de la fédération de la métallurgie (UIMM), sept candidats se sont déclarés. Si quatre d'entre eux ont plus de chances que les autres (lire leurs portraits ci-contre), difficile de désigner un favori.
Première inconnue, le comportement de l'actuelle présidente. Après avoir été battue d'une voix pour réformer les statuts, Parisot a indiqué qu'elle serait «la garante de la bonne tenue de la campagne électorale qui s'ouvre». En clair, elle va influer sur le cours de l'élection. Et cherchera peut-être à se venger de ceux qui l'ont «trahie». Premier visé, Patrick Bernasconi, son fidèle lieutenant qui, à quelques jours du scrutin sur les statuts, a déclaré qu'il voterait contre. A moins que les deux se réconcilient…
Difficile aussi de dresser un rapport des forces entre les fédérations patronales. Traditionnellement, deux mondes s’opposent : celui des services et celui de la métallurgie, à travers l’UIMM. Mais cette dernière présente deux candidats : Saint-Geours, donc, et Pierre Gattaz, qui fait partie du bureau de la fédération. De l’autre côté, Geoffroy Roux de Bézieux, qui vient des télécoms, n’est pas assuré de faire le plein de voix chez les banquiers et les assureurs.
Les clivages politiques devraient être déterminants. Vu son parcours, Saint-Ge