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Libération

L’Autriche flanche à son tour sur le secret bancaire

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publié le 9 avril 2013 à 22h36

Et patatras : après la Belgique, le Luxembourg les lâche aussi. Dimanche, le grand-duché s’est déclaré prêt à transmettre des informations concernant les comptes bancaires de résidents européens sur son sol, à la suite de demandes judiciaires. Et voilà que même le prince du Liechtenstein s’y met, déclarant hier que les jours de l’opacité sont comptés. On croit rêver.

Les Autrichiens ne décolèrent pas et tout Vienne est sur le pied de guerre, seul contre vingt-six à défendre son sacro-saint secret bancaire. Au début, on se disait : pas question de faire les frais des errements d’un Cahuzac à Paris. Ce n’est pas en brandissant la mort des banques autrichiennes, était-il expliqué sur les bords du Danube, que le gouvernement Ayrault fera croire aux Français qu’il lutte contre la corruption. Mais, finalement, en ces temps de disette collective, la riche Autriche ne pouvait pas passer pour pingre. C’est donc la mort dans l’âme que le chancelier social-démocrate (SPÖ), Werner Faymann, a annoncé hier être prêt, lui aussi, à négocier la levée du secret bancaire.

Vienne en a marre de se faire dicter sa politique. Et pointe volontiers l'hypocrisie des grands partenaires européens, qui veulent savoir qui est client de la Raiffeisen ou de la Bawag, fleurons autrichiens, mais laissent toujours des milliards d'euros se blanchir à Monaco ou à Jersey. «Londres aussi a des comptes à rendre, écrit le quotidien de gauche Der Standard. De la City aux îles anglo-normandes en passant pa