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Récit

Secret bancaire : Hollande cherche la clé

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Paris, Berlin, Londres, Rome et Madrid demandent à l’UE que les comptes des ressortissants européens soient surveillés. Une mesure efficace déjà appliquée par les Etats-Unis.
François Hollande le 10 avril 2013. (Photo Reuters)
par Nicolas Cori et Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 10 avril 2013 à 21h56

«Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est fini», claironnait Nicolas Sarkozy en 2009. On sait ce qu'il est advenu… Hier, François Hollande a déclaré vouloir «éradiquer» ces territoires «en Europe et dans le monde». Ces paroles auront-elles plus de portée que celles de son prédécesseur ? A écouter les ONG, l'espoir est là, en tout cas. «Les mesures présentées sont celles portées depuis des années par la société civile. On ne peut que s'en féliciter», commente Mathilde Dupré, du CCFD-Terre Solidaire. Et l'initiative française n'est pas isolée : au niveau Européen, tout bouge très vite.

Vis-à-vis des banques, les mesures annoncées par l’Elysée reprennent les propositions des ONG. Hollande veut que les établissements rendent publique la liste de toutes leurs filiales, pays par pays, avec le détail du chiffre d’affaires, des effectifs, des résultats et des impôts payés. Mais le Président arrive après la bataille : la mesure a déjà été adoptée en mars par le Sénat, dans le cadre de la loi bancaire. Et, pour l’histoire, le gouvernement s’opposait alors à une telle transparence…

Volonté politique

Deuxième axe d'offensive de Hollande, les territoires offshore. «La France établira chaque année une liste de paradis fiscaux», a déclaré le chef de l'Etat. Là encore, rien de neuf. Une liste noire d'Etats et territoires «non coopératifs» existe depuis 2010. Mais aucun des vrais paradis fiscaux ne s'y trouve (la liste est