Heuliez a gagné six mois pour tenter de survivre. Hier, le tribunal de commerce de Niort a placé l’équipementier automobile en redressement judiciaire et lui a donné jusqu’à octobre pour trouver un repreneur. Une décision accueillie avec soulagement par les représentants du personnel, qui avaient appris lundi la décision de la direction de déposer le bilan, à cause d’un endettement trop important et d’une crainte de ne pouvoir payer les salaires de mars.
Fourniture. L'entreprise de Cerisay (Deux-Sèvres), qui compte 300 salariés, a déjà déposé le bilan à deux reprises, en 2009 et 2010. Elle avait alors été coupée en deux : les voitures électriques sont parties chez Mia Electric, tandis que les activités traditionnelles d'Heuliez étaient reprises par le groupe BGI. L'entreprise espère cette fois-ci être sauvée par Volkswagen (VW). Depuis dix-huit mois, Heuliez négocie avec le constructeur allemand un contrat de fourniture de pièces détachées. Ce serait «un marché très important qui concernera non seulement des Volkswagen, mais également des Porsche ou encore des Audi», détaille Jean-Emmanuel Valade, syndicaliste CFE-CGC. Cela pourrait représenter de 20 à 30 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Mais ce n'est pas gagné : douze équipementiers sont sur les rangs. De son côté, BGI a assuré qu'il mettra «tout en œuvre pour aider les candidats repreneurs à finaliser leur projet et, surtout, la coopération avec le groupe Volks