Il y en a des milliers dans le monde. Plus d’une centaine en France. Les data centers sont la face cachée d’Internet ; on y a recours tous les jours. Quand on consulte un site web, quand on envoie un mail, quand on publie une photo en ligne. Toutes ces données sont traitées et stockées dans ces immenses usines du numérique, alignant des armées de serveurs qui n’ont rien de virtuel. Et cela demande de l’énergie. Beaucoup. Pour fonctionner, certains data centers consomment plus qu’une ville de 100 000 habitants. A l’échelle mondiale, ces infrastructures engloutissent 1,5% de la consommation électrique, l’équivalent de la production de 30 centrales nucléaires.
En 2011, Google possédait à lui seul 900 000 serveurs. Depuis, le million a été largement dépassé. Et tous les géants du Web et de l'informatique suivent le mouvement. Avec l'explosion du cloud, qui nous invite à stocker toujours davantage de documents en ligne, le nombre de data centers va encore augmenter. Et leur consommation électrique avec. «Problème : d'où vient cette électricité ?» interroge Sébastien Blavier, chargé de campagne Climat-Energie à Greenpeace. «Aux Etats-Unis, elle provient principalement du charbon et du nucléaire», déplore-t-il.
Il y a un an, l'ONG a tiré la sonnette d'alarme, rappelant que les data centers étaient responsables de 2% des émissions de CO2. En ligne de mire : Apple, Amazon et Microsoft, jugés peu regardants sur l'origine de leur électricité. «Ce