Jean-Michel Rebours est président de l’Union de défense des taxis parisiens (UDTP) et trésorier adjoint de la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat). Il exige que soit davantage réglementé le statut de voiture de tourisme avec chauffeur (VTC), créé en 2009, qui a eu pour effet, selon lui, de rogner l’activité des taxis.
Vous faisiez partie de la délégation de représentants de taxis reçue en janvier par les ministères de l’Intérieur, de la Santé et du Tourisme après votre journée nationale d’action. Qu’avez-vous demandé au sujet des VTC ?
Nous sommes conscients que cette nouvelle forme de transport ne peut s’arrêter. Dès lors, nous demandons qu’elle soit réglementée. Car, pour l’heure, il n’y a quasiment pas de cadre d’exercice ; nous sommes dans un flou complet. Ce que l’on veut avant tout, c’est qu’ils ne marchent pas sur nos plates-bandes.
Quelles sont vos revendications ?
Les VTC dépendent du ministère du Tourisme, ils devraient donc uniquement faire du transport de touristes. Nous demandons aussi que les VTC soient alignés sur les «véhicules de grande remise» (lire ci-contre) avec lesquels nous n'avons jamais eu de problèmes dans le passé avant la modification de leur statut. Chacun avait sa clientèle et tout se passait très bien.
Quelle est la différence, selon vous, entre les grands remisiers et les VTC ?
Les grands remisiers faisaient à la fois du transport de touristes et de luxe à bord de limousines. Et les chauffeurs avaient une formation : ils parlaient plusieurs langues, ils représentaient un standing. Si tous les VTC se contentaient de faire du travail de grande remise, on n’y trouverait rien à redire. Mais ce n’est pas du tout le cas : de plus en plus, ils font du taxi. Chaque jour, ils grignotent davantage notre marché. Et font du racolage dans les endroits stratégiques -