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Enquête

Arianespace : nouveau boss et crispations

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La probable nomination du dircab de Montebourg, Stéphane Israël, à la tête de l’entreprise provoque l’hostilité d’une partie du secteur spatial.
publié le 15 avril 2013 à 22h16

Le compte à rebours a commencé pour Stéphane Israël. Sauf surprise, le directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg doit être propulsé, jeudi, PDG d'Arianespace par son conseil d'administration, en remplacement de Jean-Yves Le Gall, parti diriger le Cnes, l'Agence spatiale française. Cette nomination fait grincer des dents dans le petit monde du spatial, où certains dénoncent une «nomination politique». Et mettent en doute la légitimité d'Israël. «Ça bruisse de partout dans le milieu», reconnaît un supporteur du «dircab». Signe que le dossier est sensible : trois communicants, que nous n'avions pas informés de notre travail, ont contacté Libération pour vanter les mérites d'Israël et dénoncer une «cabale» orchestrée par des «concurrents jaloux». «Qu'il soit parachuté, soit. Mais toutes ces critiques, je trouve ça scandaleux», s'indigne l'un d'entre eux.

Le premier problème vient de la méthode. Traditionnellement, le nom du patron d'Arianespace se décidait au Cnes, son premier actionnaire (34%). Cette fois, la politique s'en mêle. Car Stéphane Israël cherchait à se recaser, notamment suite à un différend avec Montebourg sur le dossier Florange - que nie le ministre (Libé du 29 mars). Chez Arnaud Montebourg et sa collègue de la Recherche, Geneviève Fioraso (qui a la tutelle du spatial), on dément toute intervention, soulignant que «c'est le conseil d'administration qui décide». Mais de sources concordantes, l'e