«Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le président de la République ?» Déambulant sur le site de Petroplus, l'homme qui interpelle ainsi les pouvoirs publics n'est autre que… François Hollande. Alors en campagne électorale (en janvier 2012), le candidat socialiste à la présidentielle considérait même ce site comme une «bonne illustration» de la «désindustrialisation» du pays. Quinze mois plus tard, Hollande est à l'Elysée, la raffinerie normande va fermer.
Petroplus, dernier «échec» gouvernemental d’une série de dossiers sociaux ingérables ? Certes, Hollande candidat avait pris soin de ne pas trop s’engager sur les sites en difficulté. Il n’empêche, ses visites d’usines durant la campagne, et surtout le volontarisme affiché par son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait nourri quelques espoirs chez les salariés concernés. Mais pas plus que son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, le nouveau président de la République n’aura réussi, finalement, à enrayer les logiques propres aux industriels.
«Trahison». Dernier dossier en date : l'équipementier automobile Goodyear à Amiens. En octobre 2011, face aux ouvriers de l'usine, Hollande déclare qu'en cas de «licenciement dans un seul but boursier, il faut qu'il y ait saisine d'un tribunal qui puisse suspendre ce plan». Fin janvier 2013, la direction annonce la fermeture du site d'Amiens-Nord et la mise à la porte de ses 1 200 salariés. Qu