Une mission parlementaire propose des pistes pour «contenir» le déséquilibre financier du régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle, dont il juge qu'il est un «filet de sécurité essentiel», dans un rapport adopté à l'unanimité et publié mercredi.
Les commissions des affaires culturelles et de l'éducation et des affaires sociales ont mené depuis juillet 2012 une mission d'information commune sur «les conditions d'emploi dans les métiers artistiques». Les parlementaires se sont notamment penché sur la question de l'indemnisation chômage des intermittents du spectacle, dont les règles doivent être renégociées à l'automne par les partenaires sociaux.
Le député (PS) d'Indre-et-Loire, Jean-Patrick Gille, rapporteur de la mission, invite à «dépasser les polémiques» sur le sujet et estime qu'une approche «strictement comptable» «ne peut suffire à guider la décision». «Il faut maintenir un soutien efficace à un secteur porteur d'emplois non délocalisable et en forte croissance» a-t-il souligné lors d'une conférence de presse mercredi.
La mission estime que le coût des règles spécifiques d'indemnisation des intermittents est nettement en deçà du milliard d'euros avancé par la Cour des Comptes, «régulièrement brandi par les détracteurs du système». En se basant sur des chiffres de l'Unedic, elle évalue le surcoût réel des annexes 8 et 10 de l'assurance chômage à 320 millions d'euros, par rapport à ce que coûterait un pa