Menu
Libération
Décryptage

Des prévisions de croissance toujours à côté de la plaque ?

Article réservé aux abonnés
La France a tendance à faire preuve de trop d'optimisme sur ses projections... mais elle est loin d'être la seule.
Sur l'ensemble des prévisions publiées depuis 1998, la France a été trop optimiste près de trois fois sur quatre. (Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 17 avril 2013 à 19h09

Annoncé par François Hollande en septembre, officiellement créé en mars, le tout nouveau Haut conseil des finances publiques a rendu lundi son premier avis, consacré «aux prévisions macroéconomiques associées au projet de programme de stabilité pour les année 2013 à 2017». Autrement dit, aux prévisions de croissance de l'Etat pour les quatre années à venir, qui ont été présentées ce mercredi en Conseil des ministres. Résultat : une critique en excès d'optimisme  largement relayée par les médias, mais très prévisible. Et que l'on aurait tort de circonscrire à la France.

La France s’est-elle toujours trompée ?

Il a beau être tout neuf, le Haut conseil a déjà les dents bien acérées. Avant de confier son scepticisme quant aux prévisions actuelles du gouvernement, il se permet ainsi une remarque globale sur les prévisions affichées ces dix dernières années par l'Etat dans les programmes de stabilité successifs. «Le Haut conseil relève que les prévisions de croissance associées aux programmes antérieurs ont été systématiquement affectées d'un biais optimiste. Selon l'OCDE, la croissance française de court terme a été surestimée en moyenne de 0,9 point sur la période 2000-2011. A moyen terme, les projections du PIB ont été, sur la même période, supérieures à l