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Libération

Le futur budget de l’Union européenne en souffrance

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publié le 17 avril 2013 à 22h16

Faudra-t-il attendre le lendemain des élections européennes de mai 2014 pour que l'Union ait un budget pour la période 2014-2020 ? Alors que la présidence irlandaise, dans la foulée de l'accord obtenu dans la douleur lors du sommet de février sur le «cadre financier pluriannuel», espérait parvenir à un accord avec le Parlement européen dès le mois prochain, l'objectif est désormais hors de portée : les négociations entre les Vingt-Sept et l'Assemblée, qui dispose d'un droit de veto, n'ont même pas débuté. Et il apparaît de plus en plus douteux qu'elles commencent avant la rentrée de septembre. «Il n'est même pas certain qu'il y ait un vote avant la fin de la législature», estime Guy Verhofstadt, le président du groupe libéral. Ce qui n'est pas pour lui déplaire : «Vous imaginez : on doit décider d'un budget pour sept ans, ce qui signifie que le prochain Parlement n'aura pas son mot à dire. Aucune démocratie ne fonctionne ainsi.»

Ce sont les Etats qui ont fourni les verges pour se faire battre : comme l'explique le président de la commission du budget du Parlement européen, Alain Lamassoure, les «factures impayées se sont accumulées en 2012 et 2013», les Etats n'ayant pas déboursé les sommes promises : «Il manquera sans doute aux alentours de 20 milliards d'euros à la fin de l'année.» La Commission vient donc de proposer un budget rectificatif pour limiter les dégâts en gelant certaines dépenses, au grand dam des pays bénéficiaires. Mais il