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Libération

Première discrète pour le Haut Conseil des finances publiques

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Le nouvel organisme, créé dans le cadre de la règle d’or, a été peu considéré par le gouvernement pour ses prévisions.
publié le 17 avril 2013 à 22h36

Un avis passé presque inaperçu. Pour sa toute première contribution au débat sur les perspectives économiques de la France, le Haut Conseil des finances publiques ne s’est pas vraiment imposé. Son avis, publié hier, jugeant les prévisions du gouvernement trop optimistes, s’est noyé entre celui du FMI et de l’OFCE, Bercy parlant même du Haut Conseil comme d’un «institut»…

Et pourtant, souvenez-vous : il y a près d’un an, la France entière s’empoignait sur le Traité européen de stabilité budgétaire, et surtout sur sa fameuse règle d’or. Un dispositif prévoyant un «mécanisme automatique de correction» en cas de dérapage budgétaire, et dont l’un des principaux rouages, en France, n’est autre que ce Haut Conseil, chargé de tirer la sonnette d’alarme. Certes, celui-ci ne rend que des «avis», donc non contraignants, à charge ensuite pour le gouvernement et le Parlement de rectifier le tir. Une procédure imaginée essentiellement pour le débat budgétaire à venir, cette première sortie du Haut Conseil ayant trait, elle, au programme de stabilité budgétaire envoyé à Bruxelles.

«Légèreté». Il n'empêche : la réception de cet avis, pas vraiment respecté par le gouvernement, est un premier test qui n'augure rien de bon pour une institution vendue à l'époque comme essentielle au redressement budgétaire. «L'exécutif prend cet avis avec une certaine légèreté. Il devrait, sinon modifier ses chiffres, du moins apporter ses contre-arguments, ce qu'il ne fa