Sa convocation était attendue. Christine Lagarde va enfin être entendue par la Cour de justice de la République (CJR) dans l'affaire Bernard Tapie. Ce sera fin mai, a indiqué hier son avocat, Yves Repiquet, confirmant une information de Mediapart qui, la veille, avait annoncé la date du 23. «Rien de nouveau sous le soleil», a tenté de dédramatiser la présidente du Fonds monétaire international : «Depuis deux ans, je savais très bien que je serais entendue par la commission d'instruction de la CJR et je serai très contente de voyager à Paris pour quelques jours.»
Reste à savoir sous quel statut elle reprendra l’avion pour Washington : simple témoin, témoin assisté ou mise en examen ?
Sous les deux derniers qualificatifs, elle pourrait difficilement se maintenir à la tête du FMI, déjà éprouvé par le précédent DSK. L'hypothèse est probable. Car la CJR a écrit que pèsent sur elle «des faits, à les supposer démontrés, susceptibles de constituer à la charge de Mme Lagarde le délit de complicité de détournement de fonds publics». Tandis que le parquet estime qu'elle aurait «fait échec à la loi». Certains sont mis en examen pour moins que ça…
Qu’est-ce qui lui est reproché?
D’avoir entériné, à l’été 2007, l’ouverture d’une procédure d’arbitrage pour solder la vieille affaire Adidas, opposant le Crédit lyonnais (entre-temps privatisé, le litige restant aux mains de l’Etat) et Bernard Tapie, pui