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Libération
Décryptage

Christine Lagarde poursuivie par une erreur d’arbitrage

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L’ancienne ministre de l’Economie et directrice du FMI va être entendue fin mai par la Cour de justice de la République dans le cadre de l’affaire Tapie.
Christine Lagarde, le 10 avril 2013 à New York. (Photo Emmanuel Dunand. AFP)
publié le 18 avril 2013 à 22h06

Sa convocation était attendue. Christine Lagarde va enfin être entendue par la Cour de justice de la République (CJR) dans l'affaire Bernard Tapie. Ce sera fin mai, a indiqué hier son avocat, Yves Repiquet, confirmant une information de Mediapart qui, la veille, avait annoncé la date du 23. «Rien de nouveau sous le soleil», a tenté de dédramatiser la présidente du Fonds monétaire international : «Depuis deux ans, je savais très bien que je serais entendue par la commission d'instruction de la CJR et je serai très contente de voyager à Paris pour quelques jours.»

Reste à savoir sous quel statut elle reprendra l’avion pour Washington : simple témoin, témoin assisté ou mise en examen ?

Sous les deux derniers qualificatifs, elle pourrait difficilement se maintenir à la tête du FMI, déjà éprouvé par le précédent DSK. L'hypothèse est probable. Car la CJR a écrit que pèsent sur elle «des faits, à les supposer démontrés, susceptibles de constituer à la charge de Mme Lagarde le délit de complicité de détournement de fonds publics». Tandis que le parquet estime qu'elle aurait «fait échec à la loi». Certains sont mis en examen pour moins que ça…

Qu’est-ce qui lui est reproché?

D’avoir entériné, à l’été 2007, l’ouverture d’une procédure d’arbitrage pour solder la vieille affaire Adidas, opposant le Crédit lyonnais (entre-temps privatisé, le litige restant aux mains de l’Etat) et Bernard Tapie, pui