L’Autorité de la concurrence française a jeté un pavé dans la mare jeudi en préconisant la disparition graduelle des tarifs réglementés du gaz pour mettre fin à un système qui, selon elle, a contribué depuis des années à faire payer plus cher les consommateurs de l’Hexagone.
Dans un avis adressé au gouvernement, l'institution met en lumière les nombreuses défaillances du modèle en vigueur de réglementation des tarifs, en dépit des récentes modifications apportées par le gouvernement. Elle se montre catégorique: ce système a conduit à avoir «une influence défavorable» sur la concurrence sans «contribuer positivement au pouvoir d'achat des ménages».
L'Autorité ne voit au final pas d'autre issue que de trancher dans le vif, en procédant à une «suppression, par étapes, de manière à permettre le développement d'offres plus compétitives, au bénéfice des consommateurs». Six ans après l'ouverture à la concurrence, près de 90% des Français restent clients d'EDF en d'électricité et de GDF Suez en gaz, montrant la difficulté des opérateurs alternatifs (Direct Energie, Eni, etc.) à séduire les particuliers face aux fournisseurs historiques.
En ce qui concerne le gaz, la concurrence est plus accrue sur le marché des entreprises. Mais pour l'Autorité de la concurrence, l'ouverture du marché de détail du gaz naturel s'est révélée être «un échec».
Dans un document très détaillé, l’Autorité commence par reconnaître malgré tout les améliorations permises par la