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Libération

Le FMI encaisse un nouveau coup

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L’organisation, à la gouvernance verrouillée, subit la concurrence des pays émergents.
publié le 18 avril 2013 à 22h06

C'est un nouveau coup dur pour la réputation du FMI. Après le scandale Dominique Strauss-Kahn, forcé de démissionner en 2011, l'institution se serait bien passée que son successeur fasse à nouveau la «une» pour une affaire judiciaire. Au siège de Washington, on aurait préféré que Christine Lagarde fasse parler d'elle au sujet de l'assemblée générale qui s'ouvre jeudi prochain, ou «sur son travail plutôt irréprochable au FMI». «C'est malencontreux, mais on fait avec», soupire un proche.

Il y a un mois, le Fonds avait maintenu sa «confiance» à sa directrice générale, première femme à occuper le poste. Le fera-t-il toujours fin mai si elle est mise en examen ? «Tout dépend du conseil d'administration, qui estime qu'elle bosse bien, note un cadre du FMI.Et puis mise en examen n'est pas culpabilité.» Jesse Griffiths, directeur du réseau Eurodad et ex-pilote de Bretton Woods project, think tank du Fonds, est plus sévère : «On savait depuis le début que c'était un mauvais choix. Parce que les Européens continuaient à avoir la mainmise sur la nomination du patron du Fonds. Et surtout parce qu'après la bombe DSK, il était incroyable de porter son choix sur une personne dont on savait déjà qu'elle pourrait être rattrapée par la justice.»

Son bilan, jusque-là ? «Le FMI a poursuivi sa révolution doctrinale, note l'économiste Jean-Paul Fitoussi. C'est lui qui mène désormais les débats contre l'austérité, lui qui, enfin luci